Parc de la Tour à St-Cyr-sur-Loire

• Jardin et artistes : Animations littéraires et exposition d'art contemporain dans le jardin en hommage aux hommes de lettres illustres ayant séjourné à Saint-Cyr-sur-Loire

Dessiné au XIXème siècle dans des proportions harmonieuses ménageant de nombreuses perspectives, ce parc de pratiquement deux hectares a fait l'objet d'une réhabilitation créative qui tout en préservant son caractère naturel lui a conféré une vocation littéraire. Celle-ci est marquée par des lieux aménagés d'alcôves de lecture, d'un labyrinthe de végétaux, d'espaces scéniques, de lettres immenses, de plumes ou de pages d'herbier géantes. Cet espace de sève et d'encre est un site intimiste, propice à la méditation qui accueille régulièrement des animations littéraires et invite le flâneur à inventer des mots ou se raconter des histoires. Citons parmi les essences les plus caractéristiques le tilleul argenté, le sophora du Japon, le marronier d'Inde, le cyprès de Lawson, le sapin du Caucase, le sapin d'Espagne, le cèdre séquoia.
Parc classé depuis 1960.

Chapitre I - La prairie face au manoir est vouée à la poésie : inscrit dans l’ovale du dessin de la pelouse, le mouvement des herbes s’accorde au rythme des vers.
«Nous regardons le ciel et respirons le vent». Pierre de RONSARD

Chapitre II - La clairière et les arbres sont dédiés au roman : appartenant à la vie, le roman part d’un petit quelque chose de mystérieux. Et puis, l’imagination, pareille aux herbes folles, pousse à l’ombre des grands arbres que sont nos romanciers.
«Nous vivons trop dans les livres et pas assez dans la nature…» Anatole FRANCE

Chapitre III - Le boulingrin est transformé en espace théâtral : la nature s’ordonne dans un décor où les paravents d’osier jouent les coulisses.
«Regarder, c’est être peintre. Souffrir c’est être poète. De l’union de la plastique et de l’âme on peut faire naître le plus bel art vivant intégral : le théâtre». Henri BATAILLE

Chapitre IV - La mare, devient lieu de méditation, de philosophie : le temps d’un regard, cette petite mare invite à la réflexion. Mieux qu’un miroir, l’eau reflète le vrai visage de l’être.
«Partout où quelque chose vit, il y a, ouvert quelque part, un registre où le temps s’inscrit». Henri BERGSON

Chapitre V – Le verger avec son abécédaire et son labyrinthe, est l’univers du conte : comme dans un conte les lettres poussent sur la pelouse et les enfants disparaissent dans le labyrinthe.
«Moi, les seules histoires qui m’intéressent vraiment sont celles dont je suis sûr, dès le début, qu’elles ne sont jamais arrivées, qu’elles n’arriveront jamais, qu’elles ne peuvent pas arriver». Pierre GRIPARI

L’allusion à la littérature est complétée par des plumes géantes jouant à cache-cache sous les arbres par un gigantesque abécédaire multicolore. Le mobilier composé de bancs, d’alcôves, invite à la lecture dans ce site intimiste, propice aussi à la méditation.