Contenu

Thèses

Études françaises

- Le paysage culturel du vignoble dans le Bien Unesco Val de Loire : caractérisation et conservation inventive d'une ressource patrimoniale.
Projet de thèse (Aménagement de l'espace, urbanisme) : Myriam Laidet, sous la direction de Patrick Moquay et Isabelle La jeunesse. Inscription en doctorat le 01/10/2021 à CY Cergy Paris Université.
L'histoire de la domestication d'une liane sauvage, Vitis sylvestris (cat. Sativa) devenue Vitis vinifera, celle qui porte les fruits du vin, est à l'origine de paysages culturels singuliers et marqueurs d'identité territoriale depuis l'Antiquité. Quatorze d'entre eux, tous vignobles européens, ont été reconnus par l'Unesco entre 1997 et 2015 pour leur Valeur Universelle Exceptionnelle. Le Val de Loire inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2000 considère la vigne comme l'une des composantes de son paysage culturel. Sa caractérisation est à rechercher dans sa relation au fleuve, à la pierre, au jardin et au parc paysager, écrins du château, de la demeure de villégiature et aussi du domaine viticole. L'inscription Unesco a ouvert un nouveau champ d'investigation, celui de la qualification d'un terroir viticole à partir de ses spécificités patrimoniales et paysagères. La charte internationale de Fontevraud signée à Angers en 2003 est le point de départ de cette nouvelle approche qui explore autrement les rapports du vin au lieu en associant les collectivités locales et gestionnaires de sites patrimoniaux aux professionnels de la viticulture et du tourisme. Cette démarche deviendra européenne dès 2005 avec la mise en réseau des vignobles inscrits au patrimoine mondial sur les mêmes principes de connaissance et de valorisation. La recherche se développerait sur un corpus de lieux-paysage en Val de Loire, façonnés par la vigne au sein des AOP suivantes : l'AOP Savennières (Maine-et-Loire), l'AOP Chinon (Indre-et-Loire), l'AOP Cour-Cheverny (Loir-et-Cher), l'AOP Touraine-Chenonceaux (Indre-et-Loire/ Loir-et-Cher).
- D'Azay-Le-Rideau à Chenonceau : l'eau et la mise en scène de l'ensemble château-jardin à la Renaissance (1513-1560)
Thèse de doctorat (Histoire de l'art) : Diane Brochier, sous la direction d'Alain Salamagne, soutenue le 27/01/2017 à Tours.
Châteaux bâtis sur une rivière, Azay-le-Rideau et Chenonceau entretiennent des rapports privilégiés avec l’élément aquatique. Comment celui-ci était-il mis en scène dans le cadre du jardin ? Plantés sur des îles naturelles ou artificielles, ces derniers sont-ils le fruit d’une mode ou ont-ils été influencés par des oeuvres littéraires contemporaines ? Le jardin d’île du Songe de Poliphile de Francesco Colonna a-t-il été déterminant dans l’évolution du jardin français de la Renaissance et en particulier dans ceux d’Azay-le-Rideau et de Chenonceau ? La thèse aura pour objectif de préciser leurs caractéristiques (accès, clôture, terrassement, structuration, plantations) dont la place des aménagements hydrauliques dans la mise en scène de l’ensemble château-jardin entre 1513-1560. Nous aborderons également la question de l’importance de la promenade et de la vue sur le paysage autour de la demeure. Puis, nous envisagerons la possibilité que le végétal ait participé à la création d’un discours iconographique dans le parterre de Diane à Chenonceau
Les terres rapportées dans les jardins du XVIe au XIXe siècles : caractérisation de l'impact anthropique à différentes échelles d'organisation du sol
Thèse de doctorat (Sciences du sol) Carole Vissac, sous la direction de  Louis-Marie Rivière, soutenue en 2002 à Angers. 
L'archéologie des jardins a débuté en France dans les années quatre vingt dix. Elle s'intéresse dorénavant à l'importance des terres rapportées dans la création des jardins datés du XVIe au XIXe siècles. Les sols des jardins sont des anthroposols développés par l'accumulation de dépôts à vocation esthétique ou culturale. L'objectif de ce travail est d'étudier le sol à différentes échelles d'observations pour identifier une activité de jardin. Ces recherches nécessitent plusieurs méthodes de sciences du sol. Des prospections géophysiques, la micromorphologie des sols, l'analyse d'image, des analyses physiques et chimiques ainsi que l'analyse de l'azote 15 visent ainsi à favoriser la caractérisation spatiale des dépôts et à déterminer leur attribution fonctionnelle. Le matériel étudié correspond à des sites de jardins datés du XVIe au XIXe siècles : le potager d'O. De Serres au Pradel (Ardèche), le jardin d'agrément du château du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), un jardin d'agrément en contexte urbain à Tours (Indre-et-Loire). 

En savoir plus