Page 10 - Bulletin juin 2018
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L’actualité dans nos jardins
Séance de photographies dans les jardins de Drulon (dpt 18.)
INVENTAIRES
Photographier le patrimoine jardin
Depuis plusieurs mois, l’Association des Parcs et Jardins en Région Centre-Val de Loire [APJRC] travaille en étroite collaboration avec le Service du Patrimoine et de l’Inventaire [SPI] à la valorisation et la reconnaissance du patrimoine végétal. S’il a fallu adapter la richesse du vocabulaire typologique et technique des jardins à la rigueur scienti que de la base de données Gertrude (base du Service Patrimoine et Inventaire), les découvertes ont été nombreuses et partagées lors de la rencontre organisée le 8 novembre 2017. Cette journée rassemblait photographes et chercheurs sur le thème de la photographie de jardins. Les photographes du SPI s’étaient jusqu’alors peu confrontés au patrimoine végétal et s’interrogeaient quant à la méthodologie et à la retrans- cription du travail de recherche e ectué.
Pierre Thibaut, photographe du patrimoine à la Direction ré- gionale des a aires culturelles [DRAC] des Hauts de Seine était le parfait médiateur puisque son regard expert a fait le lien entre la photographie de patrimoines bâtis et celle de patrimoines paysagers. Titulaire du diplôme « jardins histo- riques, patrimoine et paysage » de l’École nationale supé- rieure d'architecture de Versailles, il a longtemps étudié le patrimoine bâti et paysager ainsi que leurs représentations iconographiques.
Le rendez-vous est pris dans deux jardins d’Eure-et-Loir choisis pour leur composition remarquable, leur intérêt his- torique et leurs nombreuses di érences typologiques (amé- nagements paysager et hydraulique, statut, super cie, réfé-
rences historiques et décoratives, rapport au public, etc.). Le château de La Rivière est agrémenté d’un parc historique avec un carré en île, un parc forestier en étoile, les traces d’une séquence d’accès en patte d’oie, un réseau de ca- naux alimentés par l’Eure et une mise en scène esthétique des espaces de culture. Ancienne propriété des Chanceliers d'Aligre, le parc s’est progressivement constitué entre 1614 et 1794. L’ensemble a été peu modi é depuis quatre siècles et se développe aujourd’hui sur près de 50 hectares. Ce do- maine privé, en grande partie inscrit au titre des monuments historiques, est ouvert quatre mois par an au public. Son propriétaire s’attache à redonner l’atmosphère historique et valoriser le génie du lieu par di érents travaux de restaura- tion.
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