Page 9 - BULLETIN OCTOBRE 2019
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Le monde des jardins
 Aléas climatiques : jours de gel et jours anormalement chauds
Si les modélisations climatiques prévoient une hausse globale des températures, celle-ci se matérialisera aussi par une fréquence plus élevée de jours anormalement chauds et des jours de gel moins nombreux. Le nombre annuel de jours anormalement chauds au printemps et en été en région Centre-Val de Loire pourraient ainsi doubler d’ici à 2100 tandis que les jours de gel au printemps tendraient à passer de 8 à 2 par an.
Ces jours de températures « extrêmes » vont avoir un impact additionnel à l’évolution globale des températures.
 En effet le dépassement d’un seuil de 25°C entre mi mai
et fin juillet entraînera pour le blé par exemple un phénomène d’échaudage, c’est à dire un arrêt de remplissage du grain et donc des pertes de rendements. Inversement un nombre de jours de gel en baisse au printemps pourrait laisser espérer une diminution des dégâts sur les bourgeons. Toutefois l’ac- croissement moyen des températures s’accompagne égale- ment d’une augmentation de leur variabilité ce qui ne permet pas de conclure à une diminution du risque purement clima- tique. Cette hausse va également provoquer l’avancée des floraisons exposant les bourgeons plus précocement au gel. (Dans les jardins, l’impact se verra sur les végétaux d’orne- ment plantés).
Évolution des jours de fortes pluies
La répartition des précipitations devrait être modifiée, à la fois d’un point de vue géographique mais aussi sur l’année : on peut s’attendre à ce que les précipitations soient constantes ou en légère hausse en hiver et en diminution progressive en été. Toutefois il existe de fortes incertitudes sur ces évolutions selon les scénarios et modèles climatiques utilisés. Cela s’ex- plique notamment par le fait que la France, à l’échelle mon- diale, se situe à une latitude de transition entre des zones où les précipitations seront nettement plus abondantes, et d’autres où elles le seront moins.
Les modèles s’accordent par contre sur le fait que le nombre de jours de fortes précipitations augmentera annuellement de 1 à 3 jours par an sur la région Centre-Val de Loire selon le modèle d’évolution des émissions de GES choisi.
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